Sortie à Paris, Gustave CAILLEBOTTE au Musée d'Orsay
Pour cette exposition, le Musée d'Orsay nous a proposé plusieurs thématiques couvrant la carrière de l'artiste :
- le peintre et l'Armée (1870) : si Caillebotte a peu peint l'armée et jamais la guerre , elle a été au centre de sa vie. D'abord, elle est à l'origine de la fortune familiale et ensuite, elle lui a sans doute créé son regard sur la masculinité.
- Sa période de formation dans les années 1870 est celle où son environnement familial a été sa source d'inspiration ; la maison de Yerres, les scènes de la vie familiale où l'on voit tout le travail d'études préalablement à la réalisation de l'œuvre : étude préliminaire de René Caillebotte au crayon et au fusain sur papier que l'on va retrouver au premier plan dans le peinture à l'huile du Déjeuner (1876).
- les travailleurs urbains que Gustave rencontrait autour des usines familiales et qu'il est le premier à mettre en scène. Une large place est faite aux raboteurs et aux peintres avec toutes les esquisses préparatoires au dessin et à la peinture ( la photo ci-après est un extrait du tableau dit "les raboteurs" 1875
- le peintre et les habits masculins. Marqueur social fort , pour le bourgeois, le costume 3 pièces, haut-de-forme, pour l'ouvrier, le vêtement clair ou coloré et le chapeau ou la casquette (Le pont de l'Europe 1876)
- la ville depuis son balcon. Après la mort de ses parents, les deux frères Caillebotte vendent l'appartement familial pour s'installer au haut d'un immeuble boulevard Haussmann, entouré d'un balcon qui va servir de poste d'observation et de lieu de pose. Ci-dessous, une œuvre où l'artiste anticipe l'arrivée de la photo en proposant une vue en plongée, inédite à cette époque
- Ses visiteurs sur son balcon : l'homme au balcon 1880
- Les portraits de ses amis qui sont peu nombreux mais dont la fréquentation est importante avec les moments de convivialité (la partie de cartes (1876) où l'on retrouve ses proches amis, célibataires et fortunés (Maurice Brault, Martial Caillebotte, Richard Gallo, Edouard Dessommes et Paul Hugot qu'on retrouve dans des portraits individuels présentés dans l'exposition)
- le corps nu qui n'est pas le thème favori du peintre qui n'en fera que 3 dans sa carrière dont un nu féminin qui ne sera jamais présenté de son vivant (Nu au divan vers 1890 : on ne sait pas qui est le modèle. On sait seulement qu'il y avait sans doute une très grande intimité entre le modèle et l'artiste. Le canapé est celui de son salon que l'on voit sur d'autres toiles présentées(voir la partie de cartes ci-dessus ). On notera l'attention portée par l'artiste sur les traces laissées sur le corps par les vêtements qui viennent d'être enlevés)
- le canotage avec le développement des sports nautiques et du loisir. C'est là que l'on voit sa touche impressionniste avec le travail sur la lumière et sur les reflets de celle-ci sur l'eau avec des hommes en plein effort (voir le premier tableau). Ici , c'est une partie de pêche dans la maison d'été de Yerres , au bord de la rivière qui passe au bas de leur propriété. Le rare modèle féminin sur cette œuvre est sa nièce Zoé Caillebotte, agée de 10 ans.
- les excursions en Normandie et la vie autour de Gennevilliers qui sont la dernière période de sa vie qui se passe autour des jardins et de l'eau avec son activité d'architecte naval
- pour le jardin : les roses du jardin de Gennevilliers vers 1886
- On le voit ci-après au bord de son voilier qu'il a dessiné (1893)
- On ne peut pas finir sans présenter l'artiste lui-même dans un autoportrait (autoportrait au chapeau d'été 1873)
- Ce compte-rendu ne peut évidemment pas rendre toutes les sensations que nous avons eues en voyant la beauté des très nombreuses œuvres exposées. L'exposition a voulu nous montré le regard d'un peintre sur la masculinité de l'époque mais c'était surtout celui de quelqu'un qui a peint son cadre de vie, les lieux qu'il aimait, les êtres qu'il fréquentait et qui lui était chers. Cette très belle exposition était complétée par une exposition au 5ème étage du Musée d'Orsay par le regroupement de toutes les toiles du legs qu'il a fait à l'Etat dans son testament. On pouvait voir l'importance de cette donation et surtout la finesse de ses choix de collectionneur. A noter l'attention portée à l'éclairage des œuvres qui permettait de n'avoir que très peu de reflet sur les oeuvres
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