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Monique GRAVEROL
17 avril 2025
Compte-rendu du voyage à Lisbonne du 23 au 29 Mars 2025

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Compte-rendu du voyage à Lisbonne du 23 au 29 Mars 2025

de Monique GRAVEROL

Animation du voyage par Françoise ALBERGE & Cristina TEIXEIRA

Jour 1 :

En ce 23 mars, nous sommes heureux de partir pour Lisbonne. Les formalités accomplies, et près de trois heures de vol au départ de Bruxelles, nous atterrissons à l'aéroport Humberto Delgado à 14.39, heure locale.

Nous sommes attendus par Cristina, notre guide et Carlos, notre chauffeur (nous aurons par la suite Manuel et Roque) et partons aussitôt pour un tour panoramique de la capitale.

" BEM VINDO A LISBOA "

Nous découvrons la partie orientale de la capitale, qui est comme une ile dans la ville. En venant de l'aéroport, c'est d'abord une ville-dortoir, là où autrefois c'était la campagne. L'urbanisme de la fin du XIXe a vu s'ouvrir de nouvelles avenues, telle l'Avenue de la Liberté (Avenida da Liberdade), de beaux quartiers, de beaux jardins inspirés du Trocadéro. Du grand séisme du XVIIIe, subsistent quelques beaux bâtiments. Dans le centre historique, St-Vincent et ses deux corbeaux sont sur tous les lampadaires tandis que du haut de sa colonne, Sebastiao José de Carvalho, Marquis de Pombal, contemple la ville basse qu'il a reconstruite sous le règne de Joseph I (1750-1777).

Un arrêt nous permet d'avoir un beau point de vue sur les sept collines.

Cristina récapitule les grandes lignes d'une histoire mouvementée : huit cents ans de monarchie, une république agitée, la dictature, la guerre avec l'Espagne.
La Place Pierre IV (Praça Dom Pedro IV), dont les jolis pavés suggèrent des vagues, est le cœur de la capitale.

Nous nous installons à l'Hôtel Smy Lisboa, dans des chambres agréables. Le dîner et le petit-déjeuner ne le seront pas moins. Le personnel est attentif. Ainsi commence un voyage dans un autre pays, mais aussi vers de nouveaux adhérents qui se joingnent à nous.

Jour 2 :

A une dizaine de kilomètres de Lisbonne, deux fabuleux palais royaux vont nous enchanter! D'abord, c'est celui de QUELUZ. Ancien pavillon de chasse, Palais Royal au XVIIIe, lieu de villégiature sous Pierre III, résidence principale des souverains suivants, c'est un "Petit Versailles" _ un "Petit Versailles" qui en comblerait plus d'un !

L'intérieur est somptueux : la Salle des Ambassadeurs, le Couloir des Azulejos (fin XVIIIe), la Salle du Trône (ou Salle de Bal), la Chambre Don Quichotte (ou Chambre du Roi), la Salle de Musique se succèdent. . . l'art dans ce qu'il a de beau !

De la visite des jardins, nous retiendrons surtout le monumental Canal des Azulejos, par où passe la rivière Jamor. . . spectaculaire ! Photo de groupe !

Des images plein les yeux, nous nous mettons en route pour Sintra et sa bruine caractéristique due à la Serra qui, tel un aimant, attire les nuages. Déjà nous apercevons le palais et ses deux énormes cheminées coniques.

Au Restaurant Régional, nous sommes accueillis par un verre de Porto blanc et nous mettons à table pour un copieux repas.

Le drapeau flotte sur l'Hôtel de Ville, ....

.......le Château des Maures se dresse fièrement sur la colline, nous arrivons au Palais.

Avant de devenir le site du Palais Royal, SINTRA a été occupée par les Musulmans pendant plus de trois siècles. La visite du Palais est donc un véritable voyage dans le temps, un héritage culturel avec tous les types d'architecture : gothique, mauresque, manuéline. Le palais reste, en effet, incontestablement lié au nom de Manuel I "Le Ventureux" (= audacieux) 1469-1521. Le Roi a voulu pour son Palais des revêtements de carreaux hispano-mauresques : les treilles en relief et les épis de maïs qui s'inscrivent dans des fleurs de lys sont remarquables. Il a ajouté une Salle des Blasons où arborer les armoiries de sa propre famille et de la noblesse ainsi que des pièces décorées avec l'or provenant des colonies. Exubérant, peut-être, mais beau !

Les plafonds sont eux aussi des œuvres d'art, que ce soit celui des Cygnes (XIVe), celui des Pies (XVe) ou la voûte de la Salle des Galères (fin XVIe) . Mais si l'on regarde murs et plafonds il ne faut pas négliger les sols, comme celui de la Chapelle Palatine avec sa mosaïque aux formes et couleurs variées (début XIVe).

Une journée superbe qui se termine par la côte d'Estéril et Cascais, et servie par un soleil radieux et un ciel d'azur !

JOUR 3 :

Comme il est agréable de retrouver Cristina, une guide merveilleuse, qui, pendant les trajets, nous raconte aussi bien les légendes _ hier, St-Vincent et ses  corbeaux, aujourd'hui le coq de Barcelos _ que des épisodes d'une histoire si riche. . . sans oublier les heures sombres : l'expulsion des Juifs par le décret de 1496, l'emprisonnement d'Alphonse VI à Sintra (son va-et-vient incessant entre son lit et la fenêtre aurait, dit-on, usé le carrelage), la mort de Marie II en mettant au monde son onzième enfant à 34 ans, la dictature. . . mais aussi un homme hors du commun, Aristides de Sousa Mendès qui a sauvé plus de 30 000 Juifs aucours de la Seconde Guerre Mondiale, au mépris des ordres du gouvernement.

Une foule impressionnante se masse devant le Monastère des Hiéronymites (Mosteiro dos Jeronimos), resplendissant au soleil. Nous sommes dans la partie la plus occidentale de la ville et devant l'un des monuments les plus visités ! Manuel I l'aurait fondé sur l'emplacement d'un ermitage voulu par Henri le Navigateur, son grand-oncle, et en remerciement du retour de Vasco de Gama de ses expéditions. En réalité, la construction du monastère avait été planifiée avant le départ de ce dernier.

Une foule impressionnante se masse devant le Monastère des

Hiéronymites (Mosteiro dos Jeronimos), resplendissant au soleil.

Quelle merveille que ce monastère de l'Ordre de St-Jérôme, témoignage monumental, s'il en est, de la richesse des découvertes et exemple parfait du style "manuélin" c'est-à-dire un décor éclectique mêlant gothique importé de France, inspiration mauresque, apports de la Renaissance italienne, ornements baroques dits "plateresques" car évoquant l'orfèvrerie.

Cristina nous fait remarquer les cordages des marins et les artichauts que consommaient ces derniers pour éviter le scorbut. Sans elle, aurions-nous vu ces sculptures aussi belles qu'originales ?

Si l'extérieur est éblouissant, le cloître à deux étages l'est tout autant : arcades, colonnettes, arcs à remplages (= remplis de nervures ou moulures), sphères armillaires sculptées. Une sphère armillaire, emblème de Manuel I, est un instrument d'astronomie dans le système de Ptolémée, constituée d'un ensemble de cercles métalliques ou "armilles". C'est aussi dans ce cloître que se trouve la tombe du poète Fernando Pessoa

Passage obligé par le réfectoire des moines, dont les murs sont couverts d'azulejos relatant l'histoire de Joseph d'Arimathie, pour accéder à l'Eglise Santa Maria. Cette nécropole royale abrite également les tombeaux de Luis de Camoes, poète du XVIe, et de Vasco de Gama qui venait se recueillir ici avant chaque départ.

A1AA

Une pause-dégustation est appréciée en ce milieu de matinée. Au bord de la fontaine, avec vue sur le Monument aux Découvertes et la Tour de Bélem (construite dans le Quartier de Bethléem), Cristina se fait un plaisir de nous offrir un pastel de Bélem. Cette pâtisserie est semblable au pastel de nata mais. . .pas tout à fait pareil ! Cette ancienne recette du monastère, tenue secrète, est un délice : pâte feuilletée extrêmement fine garnie d'une crème aux œufs onctueuse et saupoudrée de cannelle.

Bien que décrié par certains, qui le désignent sous l'expression péjorative "Poussez pas derrière !", le Monument aux Découvertes (Padrao dos Descobrimentos), qui commémore le cinquième centenaire de la mort d'Henri le Navigateur, attire un monde fou ! Henri le Navigateur est à la proue, entouré de chaque côté par une quinzaine de personnes, navigateurs ou non.

Après le déjeuner, toujours bien servi, nous nous retrouvons à la Tour pour découvrir la ville depuis le Tage (= O Tejo). Sur le chemin, touristes et locaux sirotent du jus d'ananas glacé dans la coque du fruit. Il est vrai que les ananas venus des Açores sont succulents, n'est-ce-pas Mimo?!

Nous avons embarqué pour une traversée sur le Tage sur une navette fluviale d'où nous avons vu le MAAT, ce Musée très moderne d'Art, Architecture et Technologie, le Pont suspendu du 25 Avril, le Christ-Roi, réplique de celui de Rio. . . nous avons vu, si, toutefois, nous n'étions pas copieusement arrosés à chaque secousse par l'eau de pluie emmagasinée dans les rideaux de plastique enroulés sur le toit du bateau! Nous descendons de notre embarcation Place du Commerce (Praça do  Comércio), quartier de Baixa.

Nous avons l'Arc de Triomphe devant nous et sommes entourés par les bâtiments jaunes à arcades d'architecture pombaline. Joseph I trône sur son cheval. Il était Roi lorsque s'est produit le séisme de 1755, suivi d'un tsunami qui a balayé le Palais Royal et une bibliothèque de 20 000 volumes.

Nous regagnons l'hôtel par la belle Rue Augusta,  très sollicités par les restaurateurs !

Jour 4 :

Le Lisbonne historique est à l'ordre du jour : Bairro Alto, Baixa, Chiado, Alfama. Nous allons beaucoup marcher dans les ruelles pittoresques, monter, descendre, photographier les tramways et le funiculaire, avoir de beaux points de vue depuis les belvédères, appelés ici "miradouros" _ toute langue ayant ses faux-amis !

Du belvédère St-Pierre d'Alcantara (Sao Pedro de Alcântara) de Bairro Alto (= le quartier haut) la vue s'étend jusqu'au Château St-Georges (Castelo de Sao Jorge), ancien palais royal.

Un hommage à Jean Moulin nous rappelle que ce dernier a séjourné cinq semaines à Lisbonne avant de rejoindre Londres. La statue d'un petit vendeur de journaux fait écho à ceux du Londres du XIXe.

Jardins publics, rues escarpées, façades revêtues d'azulejos, cafés, pâtisseries, boulangeries se succèdent. La Padaria Patriarchal de St-Roch est l'une des plus anciennes. St-Roch ?

Nous arrivons à l'Eglise St-Roch (Igreja de Sao Roque). Nous ne nous attendions pas à cette merveille, chef-d’œuvre du baroque par excellence, l'une des églises les plus riches, au bois doré de grande qualité. Il ne faut surtout pas manquer la Chapelle de St-Jean Baptiste, construite à Rome, démontée puis remontée ici.

L'ascenseur de Santa Justa, qui relie Baixa au Chiado, nous offre une belle vue sur les toits de tuiles orangées, les Carmes et le Château .

Antonio Ribeiro, surnommé Chiado (= le cri), poète du XVIe , côtoie Fernando Pessoa, attablé devant "A Brasileira" aux vitrines alléchantes. Dans ce quartier chic, José Almado Negreiro, contemporain de Pessoa, aimait à provoquer en se promenant vêtu d'une salopette !

Une agréable dégustation nous attend : dans le bar historique Espinheira, celle de la liqueur de cerises griottes, la "Ginjinha", censée guérir tous les maux !

Nous déjeunons ensuite à la "Cozinha da Estaçao" (= la Cuisine de la Gare [du Rossio]). Nous sommes surpris par une brandade de morue avec petites frites allumettes (Bacalhau à Bras) mais nous nous régalons !

Le Rossio (= terrain appartenant à la communauté) est le nom historique de la Place Pierre IV, quartier de la Baixa (= le quartier bas), traversé la veille. Sur cette place, une fleuriste aurait offert à un soldat un bouquet d'œillets le 25 avril 1974. Vous connaissez la suite !

D'une fleur à l'autre, Cristina nous relate la belle histoire de Regina Pacini, chanteuse d'opéra, que Marcelo Torcuato de Alvear suivait dans toutes ses tournées, lui offrant toujours des roses rouges et blanches. Elle finit par renoncerà sa carrière de soprano et devint Première Dame d'Argentine !

Alfama (= les sources chaudes), l'un des plus anciens quartiers d'Europe, berceau du fado, occupe avec bonheur l'après-midi. Les ruelles au sol pavé évoquent encore un vieux village.

Les rues sont si étroites que certaines maisons ont été creusées pour permettre le passage des calèches.

Le souvenir de Maria Severa da Mouraria , d'Amalia Rodriguès, de Fernando Mauricio est bien présent.Le temps est suspendu. . .

Nous montons jusqu'aux Portes du Soleil (Miradouro das Portas del Sol), passant devant l'Eglise St-Antoine _ St-Antoine de Padoue est né à Lisbonne _ et la Cathédrale (Sé de Lisboa).

Le Tage, le Monastère St-Vincent, le Panthéon s'offrent au regard, tandis qu'à un jet de pierre la terrasse de Santa Luzia, romantique à souhait, nous laisse en admiration devant les impressionnantes  fresques d'azulejos bleus et blancs de l'église du même nom.

Un énorme paquebot de croisière, véritable ville dans la ville, nous ramène à la réalité. . . Nous rentrons.

JOUR 5 :

Aujourd'hui les Amis du Musée visitent . . . les musées ! _ celui de l'azulejo ainsi qu'une salle du Centre d'Art Moderne.

Le premier est englobé dans le Couvent Madré Deus, fondé en 1509 par Léonor, sœur de Manuel I. Leonor avait reçu de son cousin, Maximilien d'Autriche, les reliques de Sainte-Auta, l'une des compagnes de Sainte-Ursule. L'Eglise, de l'ordre des Clarisses, toujours très riches, est un bel exemple du baroque portugais : boiseries dorées, peintures, azulejos _ véritable tapisserie murale du XVIe, maître-autel de structure pyramidale.

L'exposition des azulejos retrace leur histoire depuis leurs racines mauresques jusqu'à l'art contemporain. Contrairement aux idées reçues "azulejo" ne vient pas du mot "azul" (= bleu) mais de l'arabe "al zulaydj" (= petite pierre  polie, généralement carrée, dont l'une des faces est vernie). De plus, les azulejos bleus et blancs ne sont pas antérieurs aux polychromes. En fait, c'est exactement l'inverse. Les premiers azulejos étaient polychromes lorsqu'une mode venue de Chine est apparue aux Pays-Bas au XVIIIe, bientôt adoptée au Portugal. Au couvent se trouve un superbe tableau d'azulejos bleus et blancs de Jan van Oort, peint en Hollande en 1698, représentant la vision du Pape Nicolas V, debout près du corps de St-François.

Cristina nous explique la technique de la corde sèche (corda seca) et celle de la corde en arête (arista). Il ne nous reste plus qu'à contempler ces merveilles, pour terminer par un panneau de 23 mètres de long représentant Lisbonne telle qu'elle était avant le séisme de 1755. Art et histoire sont ici intimement liés.

Entre les deux musées, le déjeuner est au restaurant "Churrasqueira do Campo Grande" : un buffet d'entrées magnifique, suivi d'un repas pantagruélique de viandes grillées _ le "churrasco" _ que les serveurs découpent à chaque convive. Nous nous en souviendrons !

En arrivant au Musée Gulbenkian, qui porte le nom d'un riche Arménien, collectionneur et mécène, ne sommes-nous pas surpris par l'architecture en vaisseau renversé du Japonais Kengo Kuma ?

Au Centre d'Art Moderne, l'assistance d'un guide se révèle indispensable pour nous initier aux œuvres présentées, déconcertantes pour le moins. . . Notre guide, Raquel, n'avait certes pas la tâche facile mais a réussi à inviter le spectateur à une introspection, à un voyage intérieur.

Par exemple, qu'a voulu dire le sculpteur britannique Antony Gormley, avec cet être étendu sur le sol, bras et jambes écartées ("Close") ? Embrasse- t-il la terre, ne faisant qu'un avec l'univers ? Est-il en prière ? Est-il désespéré ? Sent-il la mort venir ? Est-il déjà mort ? Dans le Parc des Nations nous verrons une autre sculpture de lui moins difficile à interpréter, "Rizoma", symbolisant l'union entre les hommes. Et, en Grande-Bretagne, à Peterborough, vous souvenez-vous de ses statues placées sur les toits des immeubles ? Un esprit tourmenté, qui nous fait réfléchir. . .

Une petite promenade dans le parc bucolique, un écrin pour ce musée, conçu comme une continuité entre l'art et la nature, est appréciée.

Au cours d'un apéritif, en début de soirée, nous remercions Françoise et Cristina (qui, malheureusement, n'a pu se libérer). Josiane, avec aisance et gentillesse comme toujours, dit quelques mots. Laurence lit le magnifique poème de Fernando Pessoa : "Mer Portugaise".

JOUR 6 :

Nous en avons vu des choses, des quartiers, des œuvres[J1] d'art. Mais la ville moderne ?

Allons voir ! Rendez-vous au Parc des Nations (Parque das Naçoes) ! Nous ne serons pas déçus ! Le Centre de l'Exposition Universelle de 1998 a été pensé pour constituer un nouveau quartier de la ville.

La Tour St-Gabriel, la Gare de l'Orient qui suggère des arbres, le Centre Commercial Vasco de Gama, très animé, "L'Homme-Soleil", sculpture de Jorge Vieira,

Le "Lynx Ibérique" de Bordalo II, pièce fantaisiste de 20 m de haut, entièrement réalisé à partir d'éléments recyclés,

"Rhizome" d'Antony Gormley,

l'Océanarium, le Pont Vasco de Gama et bien sûr le Pavillon du Portugal dont la couverture en béton, telle une immense feuille de papier, œuvre d'Alvaro Siza, semble flotter, la liste semble infinie.

De la télécabine nous aurons une belle vue d'ensemble : les deux tours Sao Gabriel et Sao Rafael _ noms de deux des vaisseaux de Vasco de Gama _

la Tour Vasco de Gama, semblable à une voile gonflée par le vent et son Hôtel Myriad, le Pont Vasco de Gama de plus de dix-sept kilomètres de long, qui franchit l'estuaire du Tage. Tout est Vasco de Gama ici et c'est bien normal !

Tout en regagnant le restaurant, nous verrons aussi des plantes et des arbres spécifiques à la région : le dragonnier des Canaries dont la sève rougeâtre est un magnifique vernis pour les stradivarius, le dattier des Canaries, l'arbre "Crête de Coq", originaire d'Amérique du Sud. Au préalable, Cristina, qui s'y connaît aussi en botanique, nous a fait remarquer les "ficus étrangleurs" dont les racines aériennes sont spectaculaires et peuvent faire mourir l'arbre-support.

Au "Bacalhau" (= la morue) nous allons nous régaler d'une variété de préparations ! Mais attention, à table il ne faut jamais parler politique, religion ou. .. morue(!), dixit Cristina.

L'après-midi, nous visitons la Basilique de l'Etoile (Basilica da Estrela) aux clochers jumeaux, au style baroque, aux marbres de différentes couleurs. Vœu de la Reine Marie I, si elle avait un héritier. .. L'héritier est né, elle est devenue reine. . . Elle a son tombeau ici, à côté de l'orgue du chœur. Il est dommage que nous n'ayons pas pu en faire le tour et avoir accès à l'une des plus grandes crèches du monde, chef-d’œuvre du sculpteur Joaquim Machado de Castro (1731-1822).

A

Le  jardin est situé en face. Le tram 28 y a un arrêt et les photographes sont prêts ! Un groupe d'écoliers s'y rend. Ils ne marchent pas, ils courent, ces enfants ! Et il est très joli en effet, ce jardin de l'Etoile, dans le style des jardins anglais.

Pour notre dernière soirée nous sommes invités à un dîner-spectacle  Fado dans le quartier d'Alfama. Un fadiste peut tout chanter, des chants tristes_ un amour perdu, comme des chants gais _ un amour retrouvé ou un nouvel amour _ , étant donné que le nom "fado" dérive du latin "fatum" (= le destin). Le fado, reconnu par l'UNESCO, peut être chanté par des hommes (comme à Coimbra), des femmes, ou les deux. Le XIXe a été le grand siècle du fado, souvent associé à une partie marginale de la société, et popularisé dans le monde entier par Amalia Rodriguès.

Quant à nous, nous apprécierons les deux chanteuses et Jorge Baptista da Silva, qui a étudié avec Montserrat Caballé, ainsi que les deux guitaristes, l'un à la guitare espagnole, l'autre à la guitare portugaise à douze cordes. Une belle soirée !

JOUR 7 :

Toujours à l'écoute, Cristina nous accompagne à l'aéroport et nous aide à obtenir les billets électroniques.

A chacun d'entre nous, elle dit 'Adeus !' en nous souhaitant "une belle vie". Nous sommes touchés. Et, s'il est vrai que la vie est faite de petits bonheurs, la rencontre et le partage avec Cristina en furent de grands !

Nota bene : J'ai indiqué aussi souvent que possible les noms de lieux ou de visites dans la langue d'origine afin que vous puissiez les retrouver sur votre plan, et, pourquoi pas, refaire le voyage ! Monique

Le choix des photos a essayé de se rapprocher le plus possible du texte tout en évitant la reprise de celles qui avaient été utilisées lors du premier reportage photographique sur ce voyage

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Patrice ALBERGE
15 janvier 2025
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21 janvier 2025
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