Sortie à Abbeville le 19 Juin 2025
La sortie a commencé par une déambulation à travers la ville, à la recherche des empreintes laissées par le passé. Notre première halte fut la statue de l’amiral Courbet, figure emblématique d’Abbeville. Né ici en 1827, il s’illustra brillamment lors des campagnes coloniales, notamment au Tonkin, où ses victoires navales firent sa renommée avant qu’il n’y meure prématurément de maladie en 1885.
En hommage à son frère, c’est sa sœur qui prit l’initiative d’ériger ce monument. Réalisée en marbre de Carrare, la statue incarne à la fois la gloire militaire et l’émotion intime d’un souvenir familial pérenne. Elle veille aujourd’hui sur la ville, comme un témoin de l’histoire abbevilloise et de son attachement aux grandes figures de la nation.
Nous découvrons ensuite quelques maisons à colombages qui ont survécu
ce que nous explique la guide
Nous allons découvrir le restaurant, traces du passé
A
et une maison tout en bois ...
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L'hôtel et le jardin d'Emonville, en bordure de la médiathèque, ancien prieuré bénédictin de Saint Pierre et Saint Paul
et sa vue de la façade
et le jardin
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Le groupe découvrant la source d'eau qui servait à alimenter la brasserie locale.
Église du Saint Sépulcre
Vestiges gothiques du XVe siècle, réhabilités après-guerre.
Lieu d’expression artistique moderne avec 31 vitraux d’Alfred Manessier (1982–93), éclat coloré symbolisant la vie contre la souffrance.
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et quelques-uns des 31 vitraux de Mannessier
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a
coucher de soleil sur la baie de Somme
et nous poursuivons notre pérégrination ....... vestiges d'un ancien couvent
et sa porte d'entrée
Les bains douche
Z
Collégiale Saint Vulfran
• Bijou du gothique flamboyant (fin XVe–XVIe siècle) : deux tours, façade ciselée, nef voûtée en bois style coque inversée, vitraux et retables anciens (jusqu’à 600 ans)
• Architecture spectaculaire, comparable à une mini-cathédrale, place la Trinité en thème central.
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la porte principale
la nef
la porte d'entrée
Portes du XVIème et les dédicaces des mécènes, vantail gauche
et vantail droit
Quelques détails de la façade
un autre
quelques figurines du jugement dernier qui se trouve dans une chapelle latérale
on notera la main en forme de sabot de l'animal fantastique
et quelques vitraux mais pas aussi beaux que ceux de Manessier
F
**Beffroi – Musée Boucher de Perthes »
• Tour de guet médiévale avec cachots et salles communales, reconstruite en 1954.
• Accueille un musée combinant art préhistorique et modernes œuvres du peintre Manessier (fermé pour travaux en ce moment)
• Vestiges gothiques du XVe siècle, réhabilités après-guerre.
Une autre vue
Château de Bagatelle
• Folie baroque XVIIIe, boiseries intactes, jardins à la française et parc à l’anglaise
le propriétaire expliquant .........sa folie
quelques habitants du jardin
le parc en face de la maison
quelques arbres remarquables
jardins avec des arbres rares: arbre caramel, Ginkgo biloba, hêtres aux 3 couleurs, marronniers centenaires, épicéas ramené de tout les coins du monde par le propriétaire qui était commandant de marine
folie vue du jardin
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Et si vous voulez en savoir plus sur l'histoire d'Abbeville ... Du Néolithique à nos jours
1. Aux origines : une présence humaine très ancienne (préhistoire – antiquité)
Abbeville est l’un des sites majeurs pour l’histoire de la préhistoire en Europe. C’est ici que Jacques Boucher de Perthes, archéologue et pionnier de la paléontologie humaine, identifie au XIXe siècle les premiers outils préhistoriques associés à des restes fossiles. Ses découvertes dans les gravières de la vallée de la Somme (notamment à Menchecourt) bouleversent la vision du passé humain et fondent l’archéologie moderne.
Le territoire était occupé dès le paléolithique inférieur. Des silex taillés vieux de plus de 500 000 ans témoignent de la présence humaine bien avant l’histoire écrite.
Durant l’époque gallo-romaine, Abbeville n’a pas de rôle majeur identifié, mais la région est intégrée dans le réseau routier et commercial de la Gaule.
2. Le Moyen Âge : naissance et essor d’une ville fortifiée
La première mention écrite d’Abbeville date de 831. Son nom vient probablement du latin abbatis villa : le domaine de l’abbé, lié à l’abbaye de Saint-Riquier, située à quelques kilomètres.
Au Xe siècle, les comtes de Ponthieu fondent leur capitale à Abbeville. Dès 1184, la ville obtient une charte communale, signe de son importance économique. En 1209, la construction du beffroi marque son autonomie et sa prospérité.
Au XIIIe siècle, Abbeville se dote de remparts et devient un centre commercial animé, notamment grâce à la draperie et à son port fluvial sur la Somme. En 1272, elle passe sous domination anglaise par mariage (Édouard Ier et Éléonore de Castille) avant de revenir à la couronne française à la fin de la guerre de Cent Ans.
3. Temps modernes : puissance textile et influence royale
Aux XVIe et XVIIe siècles, Abbeville s’impose comme une ville industrielle. Grâce à la volonté de Colbert, ministre de Louis XIV, une manufacture royale de draps y est fondée en 1665 par Josse van Robais, un protestant hollandais. Elle connaît une renommée européenne. La ville s’embellit, notamment avec le Château de Bagatelle et plusieurs hôtels particuliers.
Malgré les troubles religieux (massacre des protestants, contre-Réforme catholique), Abbeville reste une cité dynamique, en contact avec les grandes routes de commerce du royaume.
4. Révolution et XIXe siècle : l’âge industriel et la modernisation
Sous la Révolution, comme ailleurs, la ville connaît des bouleversements : fin des corporations, confiscation des biens du clergé, destruction partielle de symboles monarchiques.
Le XIXe siècle marque un essor économique et urbain majeur : Construction du canal de la Somme et développement du chemin de fer (ligne Paris–Boulogne). Création de nombreuses usines (textiles, sucre, mécanique). Réorganisation de la ville avec des quais, ponts, et bâtiments administratifs.
Abbeville devient aussi un foyer intellectuel, avec ses sociétés savantes, son musée (fondé par Boucher de Perthes) et une bourgeoisie cultivée.
5. XXe siècle : destruction, reconstruction et renouveau
Pendant la Première Guerre mondiale, Abbeville joue un rôle logistique crucial, notamment pour les troupes britanniques. Elle est relativement épargnée par les combats, mais voit passer des milliers de soldats.
En revanche, en mai 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, elle subit de terribles bombardements par la Luftwaffe. La ville est presque entièrement détruite : la collégiale Saint-Vulfran est gravement touchée, les quartiers anciens sont rasés.
La reconstruction d’après-guerre, entre 1945 et 1965, donne naissance à une nouvelle ville moderne, influencée par le style art déco tardif, le béton sculpté et les innovations architecturales de l’époque. Les bâtiments publics (hôtel de ville, école, gare) sont reconstruits dans un style rationnel et lumineux.
6. Aujourd’hui : patrimoine vivant, art et culture
Abbeville est aujourd’hui une ville moyenne (environ 22 000 habitants) tournée vers : la culture (musées, médiathèque, scènes contemporaines), le tourisme (via la Baie de Somme, classée Grand Site de France), la préservation de son passé.
L’église du Saint-Sépulcre est aujourd’hui l’un des fleurons de l’art sacré contemporain grâce aux vitraux d’Alfred Manessier (réalisés entre 1982 et 1993), qui rendent hommage à la lumière, la résurrection et l’art comme consolation.
La collégiale Saint-Vulfran, restaurée, reste l’icône gothique de la ville.
Le musée Boucher de Perthes, en rénovation, ambitionne de devenir un pôle archéologique et artistique de référence.
7. Abbeville , ville maritime et fluvial
L’histoire d’Abbeville ne peut être complète sans mentionner sa relation intime avec le fleuve Somme et son statut de port d’eau douce et maritime.
A. Un port actif dès le Moyen Âge
Dès le XIᵉ siècle, Abbeville tire parti de sa situation géographique stratégique : installée sur la vallée de la Somme, à 20 km de l’estuaire (Saint-Valery-sur-Somme), la ville devient un carrefour commercial majeur entre la mer, l’intérieur des terres picardes et la région parisienne. Le fleuve est navigable depuis Saint-Valery jusque dans Abbeville.
Le port abbevillois permet l’importation de marchandises (sel, vin, bois, épices) et l’exportation des produits manufacturés (draps, tissus, tuiles).
Le commerce fluvial et maritime y est florissant dès le XIIIᵉ siècle. Des gabares et péniches chargent ou déchargent aux quais surélevés de la ville.
Le port est notamment un outil vital pour le développement de la draperie abbevilloise, qui vend ses produits en Angleterre et dans les Flandres.
B. La Somme, axe commercial et militaire
Le port d’Abbeville joue également un rôle stratégique pendant les conflits. Sa position à mi-chemin entre Paris et la Manche en fait un point de passage pour les troupes, les matériaux de guerre ou les échanges diplomatiques.
À l’époque moderne (XVIᵉ–XVIIIᵉ), les marchandises passent par Abbeville avant d’atteindre Rouen ou Paris via l’Oise et la Seine. L’armée royale l’utilise comme point logistique en cas de conflit avec les Anglais ou les Espagnols. Lors des guerres de religion, puis de la Révolution, la ville est régulièrement approvisionnée ou bloquée via le fleuve.
C. L’âge d’or fluvial au XIXᵉ siècle
Le XIXᵉ siècle marque l’apogée du port d’Abbeville grâce à : La construction du canal de la Somme (achevé entre 1827 et 1843), qui modernise la navigation et permet la liaison entre Saint-Valery, Amiens et Péronne. Le développement du commerce industriel : sucre, bois, céréales, charbon transitent alors par Abbeville. L’aménagement des quais, des entrepôts et la construction d’un port fluvial moderne, permettant d’accueillir de plus grandes péniches.
Le port se spécialise alors dans le cabotage, le transbordement fluvial et l’acheminement de produits vers l’intérieur via le réseau de canaux du Nord.
D. Le déclin progressif au XXᵉ siècle
À partir du XXᵉ siècle, le port d’Abbeville décline progressivement : L’arrivée du chemin de fer (milieu XIXᵉ) puis du transport routier supplantent la navigation fluviale. Les bombardements de 1940 détruisent une partie des quais et des entrepôts. L’ensablement progressif de la basse vallée de la Somme limite la navigation commerciale.
Le port cesse ses activités industrielles dans les années 1970-1980. Cependant, le canal reste navigable pour la plaisance et le tourisme fluvial.
E. Héritage visible aujourd’hui
Aujourd’hui, les traces du passé portuaire d’Abbeville demeurent : Les anciens quais de la Somme sont devenus des promenades aménagées (quai de la République, quai Jules Bocquet). Les entrepôts et installations portuaires ont été reconvertis en logements ou équipements publics. Des panneaux patrimoniaux rappellent l’activité fluviale passée et les échanges commerciaux.
La ville reste un point d’entrée pour les plaisanciers descendant la Somme depuis Amiens ou la remontant depuis Saint-Valery.
(réalisé avec l'aide de l'IA et des photos d'Anne Rosman )
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